Mobilisation

C'est sur l'insistance affectueuse de Florence puis de Maxime et parfois de Nathalie, Régis, Sylvain ou Stéphane (tous mes petits enfants) que j'ai décidé d'écrire quelques pages sur ce que fut ma vie du 2 Septembre 1939, jour de ma mobilisation, au 6 octobre 1940 où je réintégrais Agen pour retrouver, avec ma femme Simone, nos trois fils, Jean-Claude 21 mois, Michel et Christian 9 mois.
Après l'avènement du nazisme et diverses péripéties donc ce récit n'est pas l'objet, ce qui devait arriver arriva. Après l'invasion de la Pologne par Hitler, la France déclara, conjointement avec la Grande-Bretagne, la guerre à l'Allemagne.
Je me souviens avec assez de précision de ce jour où à Moirax, écoutant avec inquiétude la radio, nous entendîmes la fatidique nouvelle. Ainsi donc, vingt ans (le temps de faire un soldat) après la fin de la guerre de 1914-1918, il fallait 'remettre ça'.
Tant de morts, tant de souffrances, de destructions pendant la terrible guerre de 1914-18, pour en arriver là! Ma feuille de mobilisation arriva le lendemain, les murs se couvrirent d'ordres de mobilisation, et je rejoignis la caserne aussitôt: beaucoup d'affairement, mais peu d'enthousiasme. Malgré l'évidence, on ne voulait pas encore y croire, tant cela paraissait absurde.