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FrantzDelanis
1 mars 2009

En train

Voici qu'arrive un cycliste : ami ? ennemi ? Impossible de savoir, mais qui ne risque rien, n'ai rien ! Nous l'arrêtons . C'est un français ! Il a vite compris, car nous ne sommes pas les seuls premiers prisonniers qui tentent la belle. Et nous, et bien d'autres devront une fière chandelle aux cheminots.
Il nous propose deux solutions, car deux trains doivent partir dans la nuit, de marchandises bien sûr. L'un rejoint Hirson, au Nord, l'autre Sainte Menehould, au Sud. Sans hésitation, pour toutes sortes de raisons, dont une sentimentale sans doute, nous optons pour la deuxième.
Sainte Menehould !  Où est enterré le père de Tissié, mort pendant la guerre de 1914-18 ! Nous l'avons traversée en montant au front en Septembre, pendant la retraite nous l'avons retrouvée en flammes, quand nous étions prisonniers nous y avons séjourné après Dieuze. Et voici que nous allons la revoir, libres. Notre sympathique compatriote nous recommande de sauter lorsque le train ralentira en approchant de Sainte Menehould, car la gare est infestée d'Allemands, qui risqueraient d'être trop curieux. Ensuite, Châlons à pied ( pas de train).
Il nous installe dans une vigie et là nous attendons fébrilement le moment du départ.
Il finit par venir dans un bruit de ferraille qui va s'amplifiant. Cahin-caha, sur une voie ferrée provisoirement rafistolée, notre train nous rapproche un peu plus de la liberté. La vitesse ( au moins trente km/h) nous refroidit et nous devons nous frotter dos contre dos ponr ne pas se frigorifier. Nous ne voyons rien, la nuit est très noire. Il y a à peu près deux heures que nous roulons, un ralentissement : sûrement nous arrivons. Vite sautons !

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FrantzDelanis
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