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FrantzDelanis
14 février 2009

Départ de Dieuze

Comment aurions-nous pu le tenter, gardés comme nous l'étions : un grillage haut de cinq mètres entourait le camp, électrifié paraît-il. AU delà, tous les dix mètres, un soldat allemand avec une mitraillette braquée vers nous et des miradors partout! Un jour un prisonnier fut abattu près de la clôture. Nous avons toujours pensé qu'il ne cherchait pas à s'évader, mais qu'il était devenu subitement fou (ça arrivait) et s'était précipité vers le grillage.
Ce séjour dans ce camp maudit restera parmi les plus mauvais souvenirs de cette période sinistre.
Un jour, on rassembla au hasard des centaines de prisonniers qu'on embarqua, dans des camions, pour une destination inconnue.
Puis notre tour vint et quelle que soit l'incertitude de notre sort futur, nous quittions Dieuze sans regret. Nous fîmes une courte halte dans la cité industrielle de Pont à Mousson où la population nous accueillit chaleureusement ( l'avions-nous bien mérité? ) en nous offrant du pain, des fruits. J'héritais d'une tartine de beurre, mais je suis rebelle au goût du beurre, même en période de restriction, et j'en fis don à Tissié qui parut l'apprécier. Quant à lui, il me donna un morceau de pain sec qui fit mon bonheur provisoire. Surprise! Nous allions vers l'Ouest, vers Paris... Et c'est à Sainte Menehould que devait se terminer notre longue étape.

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FrantzDelanis
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